Ce site web n'est pas vraiment un blog. Pour diverses raisons. Techniquement, je n'utilise aucun outil de publication et d'archivage automatisé. J'écris rarement. Je ne parle pas de ma vie quotidienne. Je ne partage pas mes folles expériences d'expatrié. Je ne parle pas de mon travail. En fait, je n'écris sur rien en particulier, sinon dernièrement sur mes affaires judiciaires, et ça m'énerve un peu d'en être réduit à cela. Comme si je n'avais rien d'autre à raconter. Ce site n'a donc pas vraiment d'intérêt, sauf peut-être un ou deux articles techniques. Je ne parle pas de l'actualité. D'autres personnes le font mieux que moi.

En fait, je dois maintenant faire face à l'évidence : plein de gens font plein de choses mieux que moi.

Donc, je ne suis sans doute pas un blogueur. Mais, faute de meilleure qualification ("vieux con narcissique publiant de temps à autre des trucs pas vraiment définissables sur le web" ?), j'accepte ce terme. En vérité, je m'en tape complètement.

Cela ne m'empêche pas d'en rencontrer, des blogueurs. Des vrais de vrais. De ceux qui publient plusieurs fois par jour. Qui ont la foi. Qui aiment partager, écrire. De ceux qui ont un fil RSS et autres trucs modernes. De ceux qui découvrent la joie de pouvoir s'exprimer sur le grand réseau. De ceux qui surveillent quotidiennement leur nombre de visiteurs. Qui trouvent excitant de faire partie de diverses communautés virtuelles, de discuter dans d'interminables commentaires. De ceux qui ont cette énergie fantastique, qui expérimentent sans cesse avec de nouvelles techniques. Magie de la découverte. Je les envie.

Donc, ce samedi, j'ai rencontré de vrais blogueurs. Et même un podcasteur. Sur la pelouse de Central Park, à New York. Toutes les raisons sont bonnes pour rencontrer des gens sympathiques. C'étaient des blogueurs francophones, ça aurait pu être des amateurs de bilboquet ancien. L'essentiel étant d'avoir un point commun à la base, quelqu'il soit. En règle générale, j'évite les réunions de français quand j'habite dans un autre pays. Mais je ne suis pas contre une exception de temps en temps. C'est la seconde. La première, c'était un concours de pétanque à Boston, il y a quatre ou cinq ans. Mais je l'avoue : j'y étais allé à cause du Pastis gratuit.

Voilà le premier billet écrit en direct de New York par un trio de blogueurs avinés et fatigués. Nicolas a regroupé sous une photo commune les sites web des participants ici, je vous invite à suivre les liens. Bertrand, le Podcasteur, a réalisé un reportage audio qui donne une excellente idée du ton de la rencontre. Son pote Alain a fait quant à lui une petite vidéo commémorative sous forme de clip, dans lequel on me voit (ô narcissisme) dans mon uniforme de Darth Vader de pacotille. Je dois avouer honteusement que je ne lisais pas la majorité des blogs dont les auteurs étaient présents. Mais je sais maintenant qu'ils méritent d'être connus. Et lus. Même ceux qui osent se moquer de la façon dont je prononce "ninth" en anglais quand je parle à un chauffeur de taxi. Ces jeunes, ça ne respecte plus rien.

[Ce billet est d'une telle nullité que je ne lui donne que quelques heures avant de le remettre dans la poubelle qu'il n'aurait jamais dû quitter - pas d'inspiration aujourd'hui, désolé]