Des mots qui disparaissent

J'avais écrit deux ou trois textes que j'aimais beaucoup, assez tristes, qui saisissaient bien mon état d'esprit et mes sentiments du moment. Ils portaient malgré tout en eux du respect et de l'espoir. Un fantôme m'a demandé de les enlever. Je l'ai fait. C'était un peu comme si je m'arrachais un doigt.

J'avais écrit un texte technique à propos d'un anti-virus, démontrant une ou deux faiblesses du produit, rien de particulièrement révolutionnaire. Personne ne m'a demandé de l'enlever, mais mon serveur a été débranché par les autorités sans me demander mon avis.

Je crois donc qu'il ne me reste plus qu'à parler du temps qu'il fait à Boston. Ca ne fâchera personne. Un peu froid et humide. Brumeux, aussi.





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